I - Aux Adèles Fimours
  Transhumance
 

Parce que ton mur fend ma pierre
Et que je tremble qu’au son des troupeaux
J’irai fragile, me blottir en solitaire
Prenant tes jambes à mon cou
Et de te garder à mon altitude, je n’aurai de cesse
Pour vibrer encore sous tes caresses.

Quand du matin vient la caresse
Je me fais la promesse de lendemains
Car de notre amour et notre paresse
Seul le présent nous tend la main
Parce qu’hier n’est plus,
et que demain ne sera peut-être pas.

Des petits riens

 

Des petits riens que tu murmures à mon oreille
De grands frissons qui effleurent ma peau
Allons encore nous promener ensemble
Asseyons-nous sur ce pont ou le bord d’une fontaine,
Pour vivre  notre torrent.

 
***  

Orages

 

Tout fane, ne vois-tu pas?
Même le plus insolent devient sage
Même le plus fougueux des orages amoureux connaît l’accalmie monotone d’un ciel gris-bleu.